Septembre: rentrons zen !

Canal de Carpentras (Cheval Blanc)

 

Adieu, tongs et espadrilles ! C’est la rentrée, en ce beau mois de septembre, dans les cours d’école, dans les bureaux et d’abord…dans nos chaussures de ville !

Hélas, ce retour grignote peu à peu nos belles réserves d’énergie et nos résolutions de vivre cette année plus calmement et plus zen.

 

ZEN. Le mot est lâché ! promis, je ne vous ferai pas une étude sémantique de ce terme, ni un cours d’histoire sur la pratique du zen dans la Chine du 6ème siècle.

Aujourd’hui, j’esquisserai juste quelques pistes pour s’en approcher et des mesures de bon sens.

Ah ! Etre zen et le rester malgré la tempête ! Belle résolution, qui nous permet de nous remettre en question et de nous inciter à améliorer un côte de notre personnalité que nous aimerions plus ceci, moins cela.

 

Le côté moins positif des bonnes résolutions, c’est que si nous n’atteignons pas notre objectif, nous avons tendance à culpabiliser un tantinet.

Or, vouloir être zen ne doit pas se transformer en course à la performance (ça, ça n’est pas zen du tout !). On ne décrète pas que l’on va atteindre le nirvana et rester perché sur un nuage de béatitude, en dépit du tumulte environnant.

 

Mais tout n’est pas perdu, vous allez voir !

 

Commençons par faire une première chose: arrêtons de nous fustiger !

Nous faisons ce que nous pouvons, avec nos moyens, pour faire face à nos devoirs et cela du mieux que nous le pouvons. Nous ne vivons pas dans un monastère loin du monde, alors, la sérénité d’un moine tibétain ou d’un ermite du désert face à la montagne d’obligations de la rentrée, ça ne tient pas la route longtemps.

 

Eh bien, vous savez quoi ? C’est normal. C’est humain. Et ce n’est pas la fin du monde.

 

 

Maintenant, faisons un peu de tri

 

L’avalanche d’injonctions (il faut faire ceci, il faut faire cela, je dois, il faut) nous fait perdre notre rythme intérieur et fait s’emballer la machine.

Dans toutes nos obligations, qu’est-ce qui est urgent ? Que peut-on anticiper pour ne pas être pris de court ?

Trier, puis déléguer feront baisser le régime moteur. Je m’adresse ici plus particulièrement aux champions/championnes du contrôle, qui préfèrent tout gérer parce que le ou la partenaire ne fait pas aussi bien qu’eux (mais oui mais oui, nous savons que vous approchez la perfection !).

 

Déléguons, partageons pour alléger le quotidien. Par ailleurs, c’est une marque de confiance et cette confiance, elle aussi, contribue à mettre de la sérénité dans la vie.

 

 

La pause-soupape

 

Il y a quelques années, j’ai recueilli et élevé un oisillon, baptisé Nestor. Il était tombé du nid et avait atterri sur le seuil de ma porte. Il était si petit, juste recouvert d’un fin duvet.

 

Grâce à lui, durant les 2 mois où j’en ai pris soin, j’ai appris à connaître ces petites bêtes que sont les oiseaux, je sais à quel point ils peuvent être joueurs, coquins, câlins.

 

Il me suffit désormais d’observer le ballet des rouges-queues noirs et des mésanges dans mon jardin pour mettre mon esprit sur pause.

 

A chacun sa méthode (observer des poissons dans un aquarium, méditer, couper son portable et écouter le silence …). L’important est de laisser son esprit dériver pendant quelques minutes, de laisser les pensées aller et venir, sans les diriger.

 

Baisse du rythme et rechargement des batteries garantis !

 

 

Médecine traditionnelle chinoise et émotions

 

Parlons un peu de MTC, selon laquelle le corps et l’esprit sont liés. Les émotions peuvent affecter à la fois l’énergie circulant dans notre corps (le Qi) et le bon fonctionnement des organes  et être ainsi à l’origine de pathologies.

 

L’anxiété, le fait de ressasser, se faire du souci, la colère, toutes ces émotions, quand elles sont sans raison ou disproportionnées, sont des ennemis de la zénitude.

En plus de nous mettre à plat, voire même de nous rendre malades, des émotions de ce type nous empêchent de profiter de l’instant présent, de la compagnie de nos proches et de savourer le bonheur de vivre.

 

Alors, pour bien commencer la journée et mettre un peu de zen dans notre vie dès potron-minet, éteignons nos postes TV et radio à l’heure des journaux du matin.

Les informations diffusées, plutôt anxiogènes, vont bousculer notre petit Maître Yoda intérieur dès le saut du lit. C’est dommage, non ? Profitons plutôt de la fraîcheur du jour qui se lève, du calme environnant et de l’odeur du café tout frais. Les info attendront que nous soyons bien réveillés !

 

Zen, je crois que c’est ça: profiter de l’instant présent sans se laisser déborder par l’extérieur et remettre de la lenteur dans nos actions et dans notre pensée.

 

J’espère que nous serons nombreux le 21 juin prochain à célébrer la journée mondiale de la lenteur.

 

En attendant, je vous recommande 2 livres pour approfondir la question :

Eloge de la lenteur de Carl Honoré. Apaisant, joyeux, pour retrouver le tempo giusto.

10 minutes pour être zen de Sioux Berger. Ce petit guide fourmille de recettes et d’exercices pour développer et cultiver la zénitude en nous et dans nos relations (avec les enfants, en famille, au travail).

 

Bon mois de septembre, belle rentrée et prenez soin de vous !

 

 

 

Pascale Pansin

 

 

 

 

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