Thérapies holistiques, médecine du futur ?

Bonjour à toutes et à tous,

 

On me demande souvent ce que signifie le terme « holistique », qui est souvent accolé à l’expression « thérapie holistique ».

Un peu de sémantique nous permettra d’y voir plus clair.

Holistique vient du grec ancien « olos » (oloς) qui signifie « entier ». Une thérapie holistique s’intéresse donc à l’être dans sa globalité : le corps, l’esprit et l’âme. En effet, nous ne sommes pas qu’un corps régi par sa seule chimie.

Nous sommes un tout, marqué par nos émotions, par les interactions avec le monde qui nous entoure et aussi par notre terrain (sorte de capital de base reçu à la naissance).

Partant de ce principe que nous sommes un tout, un thérapeute holistique ne va pas simplement traiter un symptôme. Il va chercher à en connaître l’origine, à comprendre pourquoi ce symptôme existe. Un peu comme s’il tenait un fil d’Ariane entre les mains, le thérapeute holistique cherchera à remonter à la source du mal qui frappe celui qui vient le consulter.

Tout est lié en nous. Nos organes se répondent et ils sont influencés par notre humeur, par notre terrain, nos conditions de vie et l’effet que ces conditions ont sur nous. C’est là toute la richesse des thérapies holistiques, qui considèrent l’être humain dans sa globalité et dans son unicité. Elles ne s’attachent pas qu’à la surface des choses.

C’est le reproche que l’on fait aujourd’hui à la médecine conventionnelle : de ne s’attacher qu’au symptôme et de « découper » le corps humain en unités indépendantes les unes des autres. Peu de place est laissée à l’esprit et à l’âme, selon cette conception mécaniste du corps humain, héritée de Descartes.

J’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes en écrivant ces ligne, tant des expressions telles que « somatiser » ou « psychosomatique » sont aujourd’hui passées dans le langage courant.

Cette évolution des mentalités touche aussi le milieu médical. Les Professeurs Debré et Khayat ont fait entrer à l’hôpital quelques thérapies alternatives, comme l’acupuncture et l’hypnose. L’hôpital Cochin à Paris accueille en son sein le Centre Intégré de Médecine Traditionnelle Chinoise (CIMTC). Récemment, l’hôpital Bicêtre, dans le Val-de-Marne, a réalisé une opération à cerveau ouvert sous hypnose (cf. le hors-série de Sciences et Avenir de janvier-février 2019, qui relate les détails de cette intervention).

Plus près de chez nous, le centre hospitalier du Pays d’Aix dispose d’une consultation d’hypnose dans son service maternité.

Mentionnons aussi le regretté David Servan-Schreiber, dont les livres ont contribué à faire émerger une médecine intégrative, faisant le lien entre la science et les thérapies holistiques.

Vous l’aurez compris, mon propos n’est pas de jeter l’opprobre sur la médecine conventionnelle.

Choisissons plutôt de dépasser la confrontation bloc contre bloc. Cela n’apporte rien et renvoie dos-à-dos chaque système, avec ses bienfaits et ses mérites, mais aussi ses limitations et ses dérives.

Pour se construire, le futur doit emprunter à ces deux approches de la santé et ainsi bénéficier à l’humanité.

Nous aurons l’occasion de revenir sur plusieurs de ces thèmes dans de prochaines lettres.

 

Prenez soin de vous !

 

 

Pascale Pansin

 

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