Fatigue, quand tu nous tiens (1ère partie)

Amandier terrassé, mais en fleur (Alpilles)

 

Qui n’a jamais dit ou entendu dans son entourage « Je suis fatigué » ?

Cette plainte revient fréquemment et je l’entends souvent dans mon cabinet.

 

La fatigue peut être classée en 2 catégories :

 

  • celle qui survient après un effort physique et qui disparaît avec le repos,
  • celle qui subsiste anormalement malgré le repos. Elle peut être physique ou psychique, voire les 2 à la fois.

 

 

Le terme médical recouvrant cette seconde catégorie est l’asthénie et c’est elle qui nous intéresse aujourd’hui.

Les causes en sont multiples et certaines formes d’asthénie sont prises en charge par la médecine. Il s’agit de l’état de fatigue lié à une pathologie comme la carence en fer, la narcolepsie, une pathologie endocrinienne, la mononucléose etc.

 

 

Mais qu’en est-il des autres formes rencontrées en-dehors de toute maladie avérée ?

 

Même si elle est un important motif de consultation dans notre pays (jusqu’à 25%, selon une récente étude menée par la caisse d’assurance-maladie), de nombreux médecins sont démunis face aux patients se plaignant de lassitude extrême, de perte d’énergie, de manque de dynamisme pour effectuer la moindre tâche.

Actuellement, un médecin généraliste, malgré toute sa bonne volonté, dispose de peu de temps pour écouter les doléances et faire office de psychologue face au mal-être qu’exprime cette fatigue dans bien des cas.

A part quelques analyses sanguines ou des examens complémentaires s’il suspecte une pathologie non encore déclarée, que peut-il donner d’autres que quelques vitamines et minéraux et des conseils d’hygiène de vie ?

 

Et surtout, cela règle-t-il le problème de fond ? Assurément non.

 

 

Allons plus loin avec les thérapies holistiques

 

Il faut aller chercher plus loin et passer à une prise en main individuelle. Les thérapies holistiques considèrent l’être humain dans sa globalité (d’où leur nom. Voir à ce sujet la lettre de mars).

La fatigue y est vue au niveau physique, mais aussi au niveau mental et au niveau émotionnel. L’équilibre de ces 3 composantes garantit bien-être, mais aussi absence de maladie.

La prévention jouait un rôle important et dans la Chine ancienne. Les patients prenaient rendez-vous avec leur médecin à chaque changement de saison. Il leur prescrivait des plantes, des exercices physiques et une diététique adaptés à la saison à venir et à leur profil. On évitait ainsi la maladie, mais aussi le « coup de mou » saisonnier (qui ne s’est jamais senti épuisé par les chaleurs de début d’été ou vidé de toute énergie à la fin de l’automne ?).

La prévention, voici le secret.

Prendre soin de soin régulièrement, sur tous les plans, et pas seulement quand ça ne va pas, que le moral est en berne et le niveau d’énergie proche de 0.

 

 

Quelques pistes classiques pour entretenir son niveau d’énergie …

 

Nous allons rapidement évoquer la diététique, le sommeil et l’activité physique. Il s’agit ici de simples rappels, car ils sont fréquemment évoqués (hésitez pas à suivre les liens ci-dessous pour des informations plus détaillées).

 

Diététique : ne sautez pas de repas et évitez le grignotage (votre foie vous dira merci…ainsi que votre tour de taille !). Privilégiez les fruits et légumes de saison et ne faites pas l’impasse sur les protéines, qui permettent une complète assimilation des sucres et des graisses. Enfin, hydratez-vous régulièrement (environ 1.5l d’eau par jour).

 

Sommeil : quel que soit votre besoin, dormez le nombre d’heures qui vous est nécessaire et ceci régulièrement (les gros dormeurs devront sans doute éteindre la TV plus tôt pour atteindre leurs 8H minimum). Rangez ordinateur et téléphone portable au moins 1H avant de vous mettre au lit, car l’excitation cognitive et l’exposition à la lumière, même artificielle, gênent le processus d’endormissement. Evitez aussi les informations anxiogènes des programmes télévisés et les discussions houleuses avant d’aller au lit. Les dérèglements du sommeil, s’ils sont négligés et non traités, peuvent entraîner à plus ou moins long terme une baisse de l’immunité et un risque de dépression.

 

L’activité physique en journée permettra d’une part d’avoir un sommeil de meilleure qualité, et d’autre part d’entretenir les os, les muscles et plus généralement la vitalité.

 

… et d’autres moins

 

En-dehors de ces notions physiques pour prévenir la fatigue, notre niveau d’énergie sera à son maximum si nous prenons soin de nos besoins psychologiques.

 

En effet, l’écoute de soi et de ses besoins permet de vivre dans cet équilibre qui garantit entrain et bien-être. Je me base sur les travaux en psychologie d’Eric Berne et de T. Kahler, qui proposent une grille de lecture des comportements humains pratique et évolutive. J’en présente ici quelques éléments, en lien direct avec l’objet de cette lettre.

 

Une personnalité tourne autour d’un axe prédominant et ce, quelles que soient la richesse et la complexité de cette personnalité. A chaque axe prédominant correspondent des besoins psychologiques. Notre niveau d’énergie dépend directement de leur satisfaction. Leur non-satisfaction entraîne stress, mal-être et démotivation (nous reviendrons plus en détail sur l’importance des émotions sur notre psychisme et sur notre corps dans la 2ème partie de cette lettre).

 

  • Empathique, dans le partage, sensible à l’ambiance et chaleureux ? Vos besoins sont liés à la nourriture, à votre apparence, à la convivialité. A vous les repas entre amis, les soins chez l’esthéticienne ou au spa, les massages, la découverte de petits producteurs pour déguster les meilleurs produits .
  • Amoureux du travail bien fait, un brin perfectionniste, à l’emploi du temps maîtrisé, vous détestez les contretemps qui pourraient le désorganiser. Vous avez besoin d’apprendre, de vous perfectionner, de découvrir. Les expo et tout ce qui enrichit votre soif de connaissances vous permettront de nourrir vos besoins essentiels.
  • Volontiers taquin, aimant travailler en groupe, mais dans la bonne humeur, prompt à plaisanter, privilégiez les rencontres amicales, allez voir des comédies ( avec des amis, de préférence) et faites du théâtre ou de l’improvisation. Souvent dans vos pensées, pas très bavard, réfléchi, à vous les balades en forêt, les soirées à bouquiner et les moments de solitude où vous prenez du temps pour vous et pour réfléchir.
  • Très doué pour les contacts, plutôt du genre « coup de tête », agissant avant de réfléchir, vous aimez ce qui va vite et ce qui est nouveau, tandis que les longues discussions et les réunions à rallonge vous assomment. Privilégiez les sports extrêmes, la compétition, lancez-vous des défis et défoulez-vous !
  • Pondéré, aux opinions affirmées, un grand sens des valeurs, la notion exacte de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, pourquoi ne pas vous engager dans une association et défendre une cause qui vous est chère, afin que votre besoin d’engagement et de reconnaissance de vos valeurs trouvent à s’employer ?

 

 

Quand on connait ses besoins essentiels et que l’on apprend à les nourrir, on en retire de la satisfaction et la sensation d’être bien dans sa vie. Ce sentiment de bien-être éloignera tout sentiment de fatigue, perception trop souvent liée à une non-reconnaissance de son être et de ses aspirations profondes (non-reconnaissance personnelle, mais aussi par l’entourage familial ou professionnel).

Par exemple, une personnalité plutôt empathique verra son potentiel et son niveau d’énergie augmenter si son chef de service la salue aimablement et a le « petit mot gentil du matin » ou si son conjoint la complimente.

 

On comprend alors que la fatigue n’est pas seulement un phénomène purement physique, elle est en relation avec son état intérieur, au niveau individuel, mais aussi en relation avec l’environnement.

 

Alors, apprenez à reconnaître vos besoins et nourrissez-les !

 

Nous verrons le mois prochain la fatigue une fois qu’elle s’est installée et la vision qu’en donne la médecine traditionnelle chinoise.

 

En attendant, prenez bien soin de vous !

 

 

Pascale Pansin

 

Du courage d’être soi

Pont sur le gaudre Romanin (Alpilles)

Cette lettre du joli mois de mai m’a été inspirée par ma rencontre récente avec  Tim et Annekee.

 

 

C’était à Pâques, fête de la résurrection du Christ chez les chrétiens, mais aussi du renouveau,  sur le plan symbolique.

Et c’est une véritable histoire de renaissance que Tim me raconta ce jour-là.

 

Tim approche les 60 ans. Grand, de grands yeux bleus, comme beaucoup de ses compatriotes. Et une colère qui surgit au détour d’une phrase, colère enfouie pendant des années, durant une vie vécue à l’étroit dans la banlieue de Rotterdam. Tim me parle de la Hollande telle qu’il la voit, sans relief et sans couleurs, à part le gris, de son sentiment d’enfermement et de solitude ressenti au contact d’une société peu tournée vers l’autre.

 

Un beau jour, Tim a tout arrêté. Direction la Provence, près de St Rémy. Et là, tel Van Gogh, il découvre la lumière, les couleurs, les reliefs des Alpilles,  la beauté simple des iris sauvages, le parfum des cystes et de l’hélichryse quand le soleil est au zénith. Il devient ouvrier agricole et ce contact avec la terre l’apaise, enfin. «  Aujourd’hui, quand on me demande d’où je viens et ce que je fais dans la vie, je ne réponds pas. Ce n’est pas ça qui me définit. Je ne suis pas un Hollandais ouvrier agricole. Je suis…moi ».

 

 

Des histoires comme celle de Tim, vous avez dû en entendre parfois : l’éveil à la nature, le retour à la terre, la célébration païenne des noces entre le citadin en quête du sens de la vie et la Terre-mère. Toutes ont en commun la rupture : avec un mode de vie devenu inadapté, avec des comportements sociaux aliénants, avec l’argent-roi.  Mais ce qui m’a frappé dans celle de Tim, c’est la notion d’unité : l’union avec soi, les retrouvailles avec son être, la re-naissance.

 

Il faut du courage pour oser être soi. Car oser être soi, ce n’est pas seulement larguer les amarres, comme Tim. C’est aussi oser dire non. Non à ce qui ne nous ressemble pas, non à ce (et à ceux) qui nous blessent, non à ce que l’on veut nous imposer sans examen préalable de notre part.

En étant soi, on est conscient. De nos forces, de nos faiblesses, de notre héritage, de nos valeurs. On ne marchande pas avec soi: on prend le tout. On est UN.

 

Quel rapport avec la santé, me direz-vous ?

 

Sur le plan de la santé holistique, être soi permet d’atteindre l’équilibre. La médecine traditionnelle chinoise distingue, parmi les causes de maladies, les facteurs internes que sont les excès émotionnels: l’angoisse, l’excès de réflexion, l’anxiété, l’excitation, ainsi que la colère et la tristesse, comme dans le cas de Tim.

Ces émotions négatives agressent l’organisme, chacune touchant l’organe qui lui est associé, selon la théorie des 5 éléments (nous y reviendrons dans une prochaine lettre, qui sera consacrée à la médecine traditionnelle chinoise).

 

Etre soi devient ainsi une nécessité pour vivre « en santé », comme disent les Canadiens, et pour vivre heureux. Heureux car libre : libre de ses choix, libre de ses croyances, libre du chemin  que l’on veut emprunter.

 

Alors, soyons notre propre guide. N’attendons pas de suivre quelqu’un d’autre. L’autre peut nous accompagner, nous montrer une voie, mais au final, c’est vous seul qui choisirez celle à suivre, car vous seul savez ce qui est bon pour vous.

 

C’est le vœu que je formule aujourd’hui pour chacun de nous : soyons libres d’être nous-mêmes.

 

Prenez bien soin de vous !

 

Pascale Pansin

 

Le Reiki: présentation rapide à l’usage de ceux qui ne le connaissent pas

 

Bonjour à toutes et à tous,

 

Parlons un peu de Reiki, qui est au cœur de ma pratique ici à Reiki Santé Luberon.

 

Le Reiki est une technique de soins venue du Japon et qui s’est développée en Occident au début des années 80.

Le nom REIKI est formé de 2 mots japonais, REI et KI, que l’on peut essayer de traduire par esprit, âme (REI) et énergie (KI).

Selon l’enseignement reçu par chaque praticien, le Reiki est la force universelle de vie. C’est cette énergie qui est à l’origine de tout ce qui compose notre univers, c’est elle aussi qui nous anime et nous donne notre vitalité.

 

 

Un peu d’Histoire

 

C’est dans un Japon totalement replié sur lui-même que naquit en 1865 Maître Mikao Usui, le fondateur du Reiki.

3 ans plus tard s’ouvrit l’ère Meiji et, avec elle, la transformation de la société féodale japonaise et l’ouverture à l’Occident. Les sources divergent quant à savoir qui était réellement Mikao Usui. Certains le présentent comme un théologien chrétien, d’autres pensent qu’il était le descendant d’une famille de samouraïs, élevé dans la religion Tendaï (forme de bouddhisme venue de Chine, très répandue au Japon). Chercheur passionné de textes anciens et sacrés sur la guérison spirituelle, c’est à l’issue d’une retraite sur le mont Kurama qu’il aurait reçu l’illumination qui l’inspira dans l’élaboration du Reiki.

 

De la pratique thérapeutique à la philosophie de vie

 

Maître Usui nous a légué une philosophie de vie, un outil de développement spirituel individuel. En effet, pratiquer le Reiki ne se borne pas à prodiguer des soins. C’est aussi, pour le praticien, vivre avec la conscience qu’il est en résonance ou traversé par une énergie (le Ki). Le praticien est un canal par lequel passe cette énergie.

Le Reiki se différencie du magnétisme à ce niveau:  le praticien ne transmet pas une énergie qui lui soit propre, contrairement au magnétiseur. Il ne détient aucun pouvoir, il canalise et transmet le Ki. Il ne se considère pas non plus comme un élu, heureux détenteur d’une force quelconque à un degré plus important que chez le commun des mortels.

 

Quiconque veut pratiquer le Reiki le peut, à condition de suivre un enseignement et de subir l’épreuve finale de l’initiation. Cet enseignement est transmis directement de maître à élève et il doit s’écouler entre chaque degré de formation plusieurs mois, voire 1 an ou plus.

L’enseignement du Reiki et sa pratique s’appuient sur des valeurs éthiques et morales. Ses effets sont en grande partie influencés par notre façon de penser et d’agir. Le comportement à adopter par le praticien, afin que le Reiki puisse porter ses fruits, se base sur les 5 maximes de vie enseignées par Mikao Usui :

 

  • Aujourd’hui même, sois sans colère
  • Aujourd’hui même, sois sans souci
  • Sois aimable envers tous les êtres
  • Gagne honnêtement ta vie
  • Montre-toi reconnaissant pour toutes les bénédictions reçues

 

Le Reiki apparaît ainsi, à l’instar d’autres démarches spirituelles, comme une voie d’éveil et de transformation personnelle. Il requiert une acceptation de notre propre être, de faire la paix avec nous-même, notre passé, nos faiblesses, nos excès. Rappelons que le Reiki ne guérit pas. Il soigne et il permet à celui qui reçoit un soin de se mettre à l’écoute de son corps et de son âme. Le receveur est ainsi acteur de sa santé.

 

Ajoutons aux 5 recommandations présentées plus haut le lâcher-prise. En tant que canal, nous transmettons et laissons le Reiki agir. Il stimulera alors les mécanismes de guérison présents en chacun et il complètera à merveille toute démarche thérapeutique précédemment engagée. Ce lâcher-prise permet au praticien de savoir quelle est sa place : ni gourou, ni devin, ni détenteur d’un pouvoir quelconque, mais simple courroie de transmission. Toute autre attitude ne serait que dérive, contraire à la philosophie et à l’éthique du Reiki.

 

Le Reiki et les accusations portées contre lui

 

Un outil si simple en apparence peut susciter l’attrait chez des personnes mal intentionnées ou en mal de reconnaissance. Des personnes en souffrance sont la proie idéale pour des pseudo-thérapeutes, des manipulateurs, des sectes…ou des escrocs. Le bon sens doit primer. Des sommes exorbitantes demandées, notamment s’il s’agit de toute une série de séances pas forcément justifiées, des promesses de guérison, la critique ouverte d’une démarche thérapeutique conventionnelle ou la demande d’arrêt d’un traitement doivent alerter sur le (manque de) sérieux du praticien.

 

Parlons aussi du phénomène de l’emprise mentale, qui se caractérise par une perte de liberté intérieure, phénomène que l’on retrouve dans les mouvements sectaires et chez les gourous de tout poil, abusant de la situation de faiblesse dans laquelle se trouve celui qui souffre et qui cherche des réponses à son mal-être. Le bon sens doit être épaulé pas notre intuition : sachons écouter ce « je ne sais quoi » qui nous donne envie de tourner les talons face à un praticien douteux.

La MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) nous rappelle que le Reiki peut accueillir des dérives sectaires. De nombreux témoignages de victimes de praticiens peu scrupuleux ont appelé l’attention des autorités sur cette technique, malheureusement et heureusement  :

 

  • malheureusement, car on ne distingue pas l’esprit de Mikao Usui dans ce cloaque,
  • heureusement, car la MIVILUDES permet de trier le bon grain de l’ivraie.

 

C’est un des moyens de lutte contre toute espèce de dérive, à côté de la formation et de l’encadrement de notre pratique dans un cadre légal.

 

Prenez soin de vous !

 

Pascale Pansin

 

 

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Thérapies holistiques, médecine du futur ?

Bonjour à toutes et à tous,

 

On me demande souvent ce que signifie le terme « holistique », qui est souvent accolé à l’expression « thérapie holistique ».

Un peu de sémantique nous permettra d’y voir plus clair.

Holistique vient du grec ancien « olos » (oloς) qui signifie « entier ». Une thérapie holistique s’intéresse donc à l’être dans sa globalité : le corps, l’esprit et l’âme. En effet, nous ne sommes pas qu’un corps régi par sa seule chimie.

Nous sommes un tout, marqué par nos émotions, par les interactions avec le monde qui nous entoure et aussi par notre terrain (sorte de capital de base reçu à la naissance).

Partant de ce principe que nous sommes un tout, un thérapeute holistique ne va pas simplement traiter un symptôme. Il va chercher à en connaître l’origine, à comprendre pourquoi ce symptôme existe. Un peu comme s’il tenait un fil d’Ariane entre les mains, le thérapeute holistique cherchera à remonter à la source du mal qui frappe celui qui vient le consulter.

Tout est lié en nous. Nos organes se répondent et ils sont influencés par notre humeur, par notre terrain, nos conditions de vie et l’effet que ces conditions ont sur nous. C’est là toute la richesse des thérapies holistiques, qui considèrent l’être humain dans sa globalité et dans son unicité. Elles ne s’attachent pas qu’à la surface des choses.

C’est le reproche que l’on fait aujourd’hui à la médecine conventionnelle : de ne s’attacher qu’au symptôme et de « découper » le corps humain en unités indépendantes les unes des autres. Peu de place est laissée à l’esprit et à l’âme, selon cette conception mécaniste du corps humain, héritée de Descartes.

J’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes en écrivant ces ligne, tant des expressions telles que « somatiser » ou « psychosomatique » sont aujourd’hui passées dans le langage courant.

Cette évolution des mentalités touche aussi le milieu médical. Les Professeurs Debré et Khayat ont fait entrer à l’hôpital quelques thérapies alternatives, comme l’acupuncture et l’hypnose. L’hôpital Cochin à Paris accueille en son sein le Centre Intégré de Médecine Traditionnelle Chinoise (CIMTC). Récemment, l’hôpital Bicêtre, dans le Val-de-Marne, a réalisé une opération à cerveau ouvert sous hypnose (cf. le hors-série de Sciences et Avenir de janvier-février 2019, qui relate les détails de cette intervention).

Plus près de chez nous, le centre hospitalier du Pays d’Aix dispose d’une consultation d’hypnose dans son service maternité.

Mentionnons aussi le regretté David Servan-Schreiber, dont les livres ont contribué à faire émerger une médecine intégrative, faisant le lien entre la science et les thérapies holistiques.

Vous l’aurez compris, mon propos n’est pas de jeter l’opprobre sur la médecine conventionnelle.

Choisissons plutôt de dépasser la confrontation bloc contre bloc. Cela n’apporte rien et renvoie dos-à-dos chaque système, avec ses bienfaits et ses mérites, mais aussi ses limitations et ses dérives.

Pour se construire, le futur doit emprunter à ces deux approches de la santé et ainsi bénéficier à l’humanité.

Nous aurons l’occasion de revenir sur plusieurs de ces thèmes dans de prochaines lettres.

 

Prenez soin de vous !

 

 

Pascale Pansin

 

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